REUTERS - mardi 25 novembre 2008, 18h08
PARIS (Reuters) - La France a connu une nouvelle et nette dégradation des chiffres du chômage en octobre et cette tendance pourrait durer un an, selon le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez.
"La dégradation est nette, proche de celle du mois d'août, qui avait enregistré 42.200 chômeurs supplémentaires", dit-il dans un entretien que publie mardi le site internet de Paris Match.
Cette tendance, qu'il qualifie de "très mauvaise", a été confirmée par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Cette tendance, qu'il qualifie de "très mauvaise", a été confirmée par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.
Priée de dire sur Europe 1 si les chiffres seraient aussi mauvais qu'en août, elle a répondu : "On sera dans le même ordre de grandeur."
La remontée du chômage s'était confirmée au mois de septembre en France mais de manière moins marquée qu'en août où le nombre de demandeurs d'emploi avait enregistré sa plus forte augmentation depuis mars 1993.
Pour Christine Lagarde, la dégradation d'octobre n'est pas surprenante. "L'économie, ça ne fonctionne pas de manière magique. Quand il n'y a pas d'activité, les entreprises, d'abord relâchent les intérimaires, puis les contrats à durée déterminée et ensuite, éventuellement, les salariés qui sont sous contrat à durée indéterminée", a-t-elle expliqué.
"Il faut répéter la vérité aux Français : nous entrons dans une période difficile qui peut durer un an", a assuré pour sa part Laurent Wauquiez.
Selon lui, la remontée du chômage est "une raison supplémentaire pour agir encore plus vite que prévu, pour faire les réformes." Il évoque "plus de contrats d'accompagnement, plus d'emplois dits 'verts', plus de services à la personne."
Il se dit préoccupé en priorité par le secteur automobile, qui était déjà "un peu fragile" avant la crise et "pèse autour de 7% à 11% de l'emploi en France, soit deux millions de salariés."
"D'ores et déjà, nous aidons les sous-traitants à se reconvertir dans les technologies propres et les voitures propres", dit-il.
Chez Renault, dont l'Etat est actionnaire et où il y a urgence, "nous nous sommes engagés à accompagner les chômeurs à temps partiel au travers de formations professionnelles avec un complément de salaire", précise le secrétaire d'Etat.
Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi, lors d'un déplacement dans le Nord, qu'il dévoilerait dans les dix jours un "plan de relance massif" de l'économie française. Ce plan intégrera des mesures de soutien au secteur automobile, notamment ses sous-traitants, et le bâtiment, a-t-il dit.
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