jeudi 26 août 2010

Le futur appareil présidentiel

Le futur appareil présidentiel, lors des essais en vol, mardi soir. photo jean goubet : 26 août 2010 sud-ouest


Une sortie remarquée pour le futur avion présidentiel


Le futur appareil de Nicolas Sarkozy, réaménagé dans le plus grand secret, a effectué des essais en vol, mardi soir.


Apercevoir ne serait-ce que le nez du futur appareil présidentiel a tenu en haleine la majorité des spoters (passionnés d'aéronautique qui photographient les avions en bout de piste) et beaucoup de journalistes.

Tout l'été, ils ont été nombreux à planquer, voire même à traquer le fameux aéronef élyséen. Mardi, en début de soirée, le futur avion présidentiel, qu'il est désormais convenu d'appeler « Air Sarko One », a réalisé un essai en vol à l'aéroport de Mérignac.

Polémique


L'appareil, un airbus A 330 200, racheté à la compagnie Air Caraïbes, subit actuellement un grand réaménagement.


Les travaux sont effectués par la société Sabena technics, implantée à Mérignac. L'appareil devrait être mis en service au mois d'octobre prochain.

Le coût de l'acquisition, puis de la transformation, s'élève au total à quelques 180 millions d'euros. Cet appareil est notamment équipé d'un système de leurres antimissiles ainsi que de transmissions sécurisées.

Une polémique avait éclaté au printemps sur le coût de cet équipement voulu par Nicolas Sarkozy en pleine période de rigueur budgétaire.

De ce fait le plus grand secret a prévalu autour de chaque sortie de l'avion.

mercredi 25 août 2010

Les lois de la productivité


Qu’est-ce que la productivité ?


Lorqu’on parle de productivité, il y a un biais de raisonnement couramment commis. Nous pensons que la productivité est mesurée par le nombre ou le taux d’éléments produits. Ce n’est qu’une mesure partielle. Un autre élément très important à prendre en compte pour avoir une vision un peu plus complète est : le nombre ou le taux d’éléments détruits ou à corriger.

Typiquement, un développeur peut écrire plusieurs fonctionnalités rapidement mais l’ont va se rendre compte plus tard qu’elles ne sont pas « propres » et qu’il va falloir adapter d’autres éléments autour pour les faire fonctionner.

C’est aussi le commercial qui veut absolument signer une affaire et qui va négliger tout le reste pour finalement perdre un ancien client. Pour l’entreprise, c’est souvent un « bon » commercial car il décroche de nouveaux contrats. (c’est encore très fréquemment comme ça!).

C’est encore le petit chef qui va presser son équipe jusqu’au bout pour terminer un projet dans le temps qu’on lui a donné pour voir 25 % de l’équipe démissionner après le projet à cause des conditions de travail.

C’est très banal mais cela permet de mieux mesurer le véritable résultat, comme dans un budget : entrée – sortie = solde.

L’entreprise est un système et la règle n°1 de la productivité devrait être : ne pas causer de dommages.

Il y a aussi une loi que nous avons tendance à oublier : la capacité de travail est un état d’esprit.

Si je n’ai pas le moral, ma production va être faible et en plus de faible qualité. Si je suis très motivé, je peux accomplir 2 journées de travail en 1. Tout ceci est très variable.

Lorsque j’ai eu une discussion motivante avec un ami, je vais soulever des montagnes pendant 3 jours puis au détour d’une conversation quelqu’un va remettre en doute des choses et cela va affecter ma productivité. Je suis peut être trop influencé par mon environnement mais c’est pourtant ce qui se passe. Dans tous les cas, je ne pense pas que cela laisse indifférent et je pense plutôt que je suis un baromètre sur ce sujet (ce que je recommandais récemment, c’est d’éviter toutes sources de stress)

Equilibre


L’équilibre est essentiel pour maintenir une capacité de travail correcte sur le long terme. C’est comme l’histoire de la poule aux oeufs d’or : vous devez choisir entre un oeuf par semaine ou avoir tout de suite 10 oeufs mais vous n’en n’aurez plus ensuite.

Les gens aiment penser qu’ils ont des capacités supérieures à la moyenne : « je peux travailler plus, je peux faire plusieurs choses à la fois ». La réalité démontre que cela n’est pas vrai. Une personne peut accomplir plus que les autres à l’instant t mais devra réduire la voilure en dessous de sa capacité moyenne plus tard pour récupérer.

C’est toute la différence encore une fois entre la capacité de production imaginée et la capacité réelle : si vous pensez être plus productif mesurez réellement ce que vous faites et ce que vous détruisez sur le long terme.

Pourquoi pensez-vous que Google ne rempli que 80% des emplois du temps de ses salariés ?

Parce que quelqu’un booké à 100% n’a aucun recul. Aucun recul sur ce qu’il fait, aucun recul sur l’avenir, sur sa manière de travailler…

Le mot de la fin

Les lois de la productivité découlent des lois de la nature. Certaines sont contre-intuitives et c’est ma meilleure conclusion actuelle.

Alors si vous organisez le travail des autres ou votre propre travail souvenez-vous que :

Maximiser la capacité de travail

- Prévoir de la souplesse dans le planning est un bon moyen d’adapter la capacité de travail (prévoir 80%)
- Eviter les sources de stress
- Objectifs oui, sur-pression non
- Favoriser l’organisation en petite équipe soudée
- Préserver la capacité de travail

- Travailler plus de 50 heures par semaine se paye au bout de quelques mois
- Dormir peu augmente les chances de dépression et de démence tout en réduisant la créativité
- L’organisation en 4 jours de 8/10 heures semble particulièrement efficace

Mesurer la capacité de travail

- Mesurez le résultat produit en regardant ce qui a été créé et ce qui a été détruit
- Aligner les récompenses sur ce résultat


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