mercredi 16 février 2011

La Réunion en vol direct depuis Bordeaux

La compagnie a inauguré hier sa ligne entre Nantes, Bordeaux et l'Océan Indien.

Gérard Ethève, au centre, à Bordeaux pour le vol inaugural :  photo Stéphane LARTIGUE  : article Sud-Ouest du 12/02/2011.

L'île de la Réunion en avion sans passer par Paris. C'est ce que propose depuis hier et deux fois par semaine la compagnie Air Austral. Après avoir ouvert en 2003 une liaison directe entre Paris et l'Océan indien (à la suite de la faillite d'Air Lib), puis au départ de Marseille, Lyon et Toulouse, Air Austral vient de se doter d'une ligne Nantes-Bordeaux-SaintDenis de la Réunion.

« Nous alimentons ainsi notre socle régional de l'Océan Indien depuis toute la France », dit Gérard Ethève, 81 ans, président du directoire. Cet ancien pilote d'avions-taxis entre la Réunion et les îles environnantes dans les années 60 a fondé sa propre compagnie en 1975. Assurant d'abord du transport régional à la demande, elle a élargi au fil des ans son rayon d'action et est devenue une compagnie régulière de longs et moyens courriers.

Aujourd'hui Air Austral, dotée d'une flotte de Boeing 737 et 777 de deux ans d'âge moyen, dessert près de 30 destinations (Madagascar, Mayotte, Seychelles, Australie, Thailande...) dont six villes françaises. Elle transporte près d'un million de passagers (la moitié sur les longues distances), emploie un millier de salariés et réalise un chiffre d'affaires proche de 400 millions d'euros.

La porte de l'Asie

Compte-tenu de l'essor touristique de la Réunion et de l'île Maurice, « nous allons chercher les Français chez eux », dit Gérard Ethève pour expliquer sa stratégie d'implantation sur plusieurs aéroports métropolitains. Un choix qui paye : sur la période comprise entre avril 2009 et avril 2010 par rapport à la même période de 2008-2009, Air Austral a augmenté de 19 % (à 385 000) le nombre de passagers acheminés de la métropole vers la base de Saint-Denis devenue une porte, un « hub », vers l'Océan Indien et l'Asie.

Le taux de remplissage moyen au départ de Lyon, Marseille ou Toulouse est de 83,5 % c'est-à-dire supérieur au taux au départ de Paris où le fret est, par contre, plus important. Nantes et Bordeaux doivent confirmer ce potentiel. « Notre objectif sur cette nouvelle ligne est de passer de deux à trois fréquences hebdomadaires dans deux ans », prévoit Gérard Ethève.

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