mercredi 8 décembre 2010

Rébellion à bord de l'avion Toulouse-Casablanca

6 décembre 2010 07h39 - Par Sud-Ouest.fr


Une centaine de passagers d'un vol Toulouse-Casablanca avaient occupé l'aéronef durant toute la nuit de samedi à dimanche. La compagnie leur avait signifié après la montée dans l'avion deux escales imprévues, à Bordeaux puis à Lyon

Une enquête sera menée pour établir les responsabilités dans l'annulation d'un vol Toulouse-Casablanca de la compagnie Jet4you samedi soir, a annoncé dimanche Thierry Mariani, le secrétaire d'État aux Transports, en condamnant l'action des passagers qui ont refusé toute la nuit de quitter l'avion.

Une centaine de passagers s'étaient révoltés avant leur départ à l'annonce d'un changement de plan de vol après qu'ils furent montés dans l'appareil, avec l'ajout d'escales à Bordeaux et Lyon. Certains d'entre eux avaient occupé l'appareil jusqu'à dimanche en milieu de matinée.

"On va essayer de comprendre ce qui s'est réellement passé, et si la compagnie est en faute, il y aura des sanctions", a affirmé Thierry Mariani dans une interview à Europe 1. "Mais à cette heure-ci, l'affaire n'est pas aussi simple qu'elle semble l'être", a-t-il ajouté.

En tout état de cause, a noté le secrétaire d'État, "la prise de contrôle d'un aéronef par des passagers est quelque chose qu'on ne peut pas approuver, parce que quel que soit le mécontentement commercial des passagers, le pilote doit rester maître de son avion".

L'avion de Jet4you qui devait assurer le vol Bordeaux-Casablanca, a indiqué le secrétaire d'État, avait heurté un oiseau à l'atterrissage en Gironde et n'était pas en état de décoller, d'où le besoin exprimé par la compagnie d'aller chercher des passagers à Bordeaux-Mérignac.

Jet4you, a souligné Thierry Mariani, est "une compagnie low-cost, mais elle a bonne réputation et jusqu'à présent il n'y a pas eu d'accident avec elle".

Et "si les passagers ont passé la nuit dans l'avion, c'est parce qu'ils ont décidé de ne pas descendre", a-t-il rappelé. Sur les 137 passagers, 85 ont décidé de rester à bord tant qu'ils n'auraient pas l'assurance d'avoir un autre vol vers Casablanca. Ils ont pu embarquer dimanche en fin d'après-midi pour rejoindre leur destination.

Le secrétaire d'État a reconnu qu'il aurait été "souhaitable" que "les passagers soient informés, avant de monter dans l'avion, qu'il y avait des escales supplémentaires".

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