Le groupe va supprimer 1 500 emplois et réduire ses capacités. Rattrapé par la crise, Air France-KLM, qui avait jusqu'ici bien résisté, s'organise pour s'adapter le plus finement possible à la baisse de son activité. Au troisième trimestre de l'exercice 2008-2009 (qui sera clos le 31 mars), les comptes du groupe franco-néerlandais ont viré au rouge avec une perte nette de 505 millions d'euros contre un bénéfice de 139 millions un an plus tôt. Il subit le contrecoup du ralentissement économique.
D'abord, la baisse de ses revenus sur le transport de passagers. Dans le long-courrier, le recul de la fréquentation de la classe affaires n'est pas compensé par la classe économique. Sur des destinations plus proches, la compagnie subit la vive concurrence des low-costs et du TGV. Ensuite, Air France-KLM souffre de la cassure de l'activité fret qui représente 15 % de son chiffre d'affaires. Sur le seul mois de janvier, l'activité cargo a chuté de plus de 23 % dans le monde. Enfin, le groupe a été pénalisé par des achats de carburant réalisés à prix fixe lorsque les cours du pétrole étaient au plus haut. Sa facture s'est appréciée de 45,3 %, à 1,6 milliard d'euros.
Afin de s'adapter, Air France-KLM a pris plusieurs mesures. Il a durci son plan d'économies Challenge 2012 de 245 millions d'euros à 675 millions d'euros au total. Les investissements ont été revus à la baisse de 2 milliards sur la période, dont 600 millions en 2009-2010. Il va aussi ajuster ses effectifs pour « les adapter à la réalité de notre activité », a annoncé Pierre-Henri Gourgeon. Et le directeur général de préciser : « Les réductions de postes prévues représentent 1,4 % de nos effectifs par rapport au 31 mars 2008, date à laquelle nous comptions 110 000 salariés avec les intérimaires ». D'ici au 31 mars, 1 500 postes seront supprimés, principalement par des départs naturels en retraite et le gel des recrutements. Il n'y aura pas de licenciement.
Le mail du blog : blog.sat.bod@live.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire